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« La pédagogie consiste à sauver l’originalité de chacun »
Antoine de la Garanderie : (1920 - 2010)
Sa scolarité
Antoine de la Garanderie fut bon élève jusqu’en 5ème. C’est au cours de la 4e que la surdité d’Antoine se déclare. Personne ne prend conscience du mal qui l’atteint et qui l'empêche d’être performant en classe. Il redouble la 3e et s’accroche avec courage, alors que sa surdité augmente. Cette expérience du handicap orientera sa motivation à accompagner les élèves pour qu’ils donnent le meilleur d’eux-mêmes, en toute circonstance. C’est aussi grâce à ce déficit sensoriel qu’il va faire des recherches ciblées sur la perception.
Il poursuit ses études de philosophie à l’université de Rennes ; il fut l’étudiant de deux maîtres qui ont marqué sa pensée : Albert Burloud et Roland Dalbiez.
Ses premières missions :
Il fut d’abord professeur de philosophie à St jean de Béthune (Versailles) puis en classes préparatoires à l’Ecole Sainte Geneviève (ou « Ginette »).
Lors de ces années d’enseignement il prit conscience que l’enseignant comme l’élève n’arrivaient pas en cours sans acquis et que l’un et l’autre avaient leur propre méthodologie issue de leurs habitudes d’apprentissage. Et, à l’inverse des démarches traditionnelles basées sur les difficultés et échecs des élèves, Antoine de la Garanderie s’intéresse à ce que font ces très bons élèves pour réussir et à ce qu’ils mettent en place dans ce but.
Pour lui : « être intelligent c’est opérer de certaines manières, c’est utiliser des procédés » en opposition à une idée fortement répandue que l’intelligence est une chose innée : « soit on est doué soit on ne l’est pas. »
Par conséquent pour Antoine de la Garanderie, il est de la plus haute importance de prendre connaissance de ces processus, or cela n’est possible que par une démarche d’introspection.
Cette nouvelle pédagogie a donc pour objectif « l’analyse des actes de pédagogie personnelle par lesquels un homme s’instruit, se forme pour acquérir de nouvelles compétences ».
De ces dialogues va naitre une première description des gestes de mémorisation et de compréhension.
Ses postes à responsabilités :
C’est dans le cadre de l’ISP (Institut Supérieur de Pédagogie) dont il fut le créateur et directeur adjoint, qu’Antoine de la GARANDERIE veut faire profiter à tous les élèves (et en particulier à ceux qui éprouvent des difficultés) de ces découvertes faites auprès des étudiants de Ginette. Il constate alors, entre autres, deux choses importantes:
Il va poursuivre ses travaux au sein de l’IPEC (Institut de Pédagogie de l’Enseignement Catholique) à Nancy, lors de la « campagne des talents » en collaboration avec Mr MILORD, qui vont confirmer ses découvertes précédentes.
Le ministère de l’éducation nationale s’intéresse alors à cette démarche et demande à Antoine de la Garanderie d’informer et de publier ses travaux à l’adresse des enseignants. La gestion Mentale va faire l’objet d’enseignement et de recherche universitaires propres.
Puis sa démarche devient philosophique et elle permet de repérer, dans un premier temps, les structures des gestes d’attention, de mémorisation et de réflexion puis de compréhension et d’imagination créatrice. Elle propose également une didactique de cette pédagogie des moyens d’apprendre. Antoine de la Garanderie vise aussi à rendre l’élève autonome : « Le droit del’élève à sa responsabilité pédagogique ».
C’est à l’Université Lyon 2 (où il est nommé directeur de recherche) et à l’Université Catholique de l’Ouest (où il enseigne) qu’il va poursuivre ses travaux en théorisant ses découvertes au regard du courant phénoménologique.
Durant la dernière période de sa vie Antoine de la Garanderie s’intéressera plus à l’Etre et au rapport de soi au monde.
Cet intérêt pour l’Etre passera aussi par un questionnement théologique.